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HISTORIQUE DE L'AVIATION A AMBERIEU




Diaporama : l'aube de l'aviation à Ambérieu




Diaporama :
le CAB de nos jours



Les origines

La présence aéronautique à Ambérieu se manifeste en 1909 par le contexte et la structure militaire de cette région. La plaine de Bellièvre, lieu-dit de la commune, est constituée par un sol dont l'importante épaisseur de gravier sert de drain naturel des eaux pluviales et de surface et le rend toujours sec et utilisable en toutes saisons.
 
 
Précuseurs et constructeurs de machines volantes

MIGNOT et HARDING seront les deux premiers à choisir " Bellièvre " pour s'installer et procéder à la construction, puis aux essais de leurs premières machines, nous sommes en 1909. En 1912 débute l'ère des précurseurs qui se manifestent en bien petit nombre. Le principe d'accepter une restructuration de l'aéronautique à Ambérieu est acquis par ces pionniers. La société aérienne de Lyon-Bron fusionne avec les précurseurs d'Ambérieu (Ecole Bressane d'Aviation).
 
Le 5 février 1912, ce groupement prend le nom de Société de Navigation Aérienne de LYON-AMBERIEU (Ecole Deperbuissin). La direction sportive de cette école nouvelle est confiée à René VIDART originaire de DIVONNE, qui est déjà breveté pilote, le premier du département de l'Ain, sous le numéro 133 ; s'adjoint à lui le bressan Louis MOUTHIER, breveté sous le numéro 157 et avec Marius LACROUZE, voilà les trois chefs pilotes en exercice. Signalons au passage que c'est Louis MOUTHIER, venant de Bourg qui se pose le premier à Bellièvre, devenant le créateur de ce terrain d'aviation.

Les premiers meetings

Une foule nombreuse se presse sur le terrain et ses alentours le 19 avril 1910 pour assister aux évolutions des précurseurs, dont Louis MOUTHIER sur BLERIOT XI (Type traversée de la Manche) qui poursuit son entraînement avec un nombre très limité d'élèves. Le 31 mai de la même année aura lieu l'inauguration du terrain d'aviation avec la participation de MIGNOT, HARDING, MOUTHIER et des constructeurs-pilotes, les frères SALVEZ.
 
L'Ecole Militaire Voisin s'installe à Ambérieu

Durant la période 1915-1919, nous sommes en pleine guerre, VOISIN crée son école à Ambérieu et devant son rapide développement, une annexe est installée à Loyettes. Cette école avec son annexe fût la pépinière de nombreux pilotes qui s'illustrèrent pen- dant le conflit avec l'Allemagne. En octobre 1918, 480 élèves suivaient encore leur entraînement Toute activité à Ambérieu cesse en 1921. C'est enfin le temps du retour à la paix. Que va devenir l'aviation en France et à Ambérieu ? Il faudra attendre 1929 pour qu'Ambérieu retrouve, avec l'installation de l'école René CAUDRON, le prolongement de la vocation ambaroise de l'aviation.

L'Ecole Caudron

1929-1935: Une école civile :
 
Cette école est vouée à ne recevoir que des boursiers de pilotage et des élèves-pilotes civils, dont quelques-uns feront carrière dans l'armée de l'air. A Ambérieu, le programme d'initiation au pilotage et le perfectionnement sont très rigoureusement menés. Sous l'impulsion du directeur SCHMETZ et du chef-pilote BORNAND, le cahier des charges est scrupuleusement respecté. L'orientation civile originelle évolue toute- fois à partir de 1935.

1935-1939 : Vers une organisation militarisée :

Le constructeur René CAUDRON est lié à l'Etat par un contrat dont les modalités ont évolué par rapport à la période antérieure. Le type d'avion va se moderniser. Les promotions sont de plus en plus importantes à l'approche de la guerre. Alors qu'en 1935 seuls vingt élèves provenant de la préparation militaire supérieure rejoignaient Ambérieu, le contrat de 1939 prévoit des sessions de soixante élèves. Parmi les élèves de la promotion de 1937 citons Philippe MAURIN qui deviendra général d'armée aérienne chef d'Etat Major de l'Armée de l'Air. L'école a compté parmi ses élèves depuis 1929 quelques " As de guerre " originaires du département de l'Ain : HOTELIER de VESANCY, RUCHOUX de LOYES, HURTIN de LOYES, qui disparaîtra en février 1944 en mission, après avoir été crédité de six victoires homologuées. Dès la veille de la déclaration de guerre en septembre 1939, l'école CAUDRON est réquisitionnée par l'Etat : elle est transférée à ETAMPES. Une section d'autodéfense venue de Lyon s'installe sur le terrain d'Ambérieu.

l'aviation populaire

Le Club Aéronautique du Bugey (CAB) a pris naissance en 1936 grâce aux facilités matérielles et financières instaurées par l'Etat à cette époque. Le club dispose d'un hangar dans lequel prennent place un POTEZ 43, LES CAUDRON-LUCIOLES, CRI-CRI SALMSON, et un HANRIOT 182. Sous la responsabilité du chef-pilote DIARD seront formés jusqu'en 1939 un nombre appréciable de pilotes du 1er et 2ème degré (civils) dont certains feront carrière dans l'armée de l'air, tel HURTIN, cité précédemment. En 1937, un meeting d'importance régionale avec la participation de l'armée de l'air et de LUMIERE, président de l'aéro-club du Rhône sur son MORANE 230, attire une foule importante, sous la présidence d'honneur du ministre de l'air. Avec la guerre cessera l'activité vol moteur, seule subsistera une section de modélistes.

Construction Aéronautique (SNCASE)

Dès 1936, les usines de construction aéronau- tique sont nationalisées, la production Française d'avions doit augmenter pour alimenter en nombre et en qualité nos escadrilles. Le site d'Ambérieu est choisi par la " Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud-Est " (SNCASE) pour le montage des avions LIORE et OLIVIER (LEO 45). Cet avion est un bombardier bimoteur consi- déré à l'époque comme le meilleur en qualité de sa catégorie. 245 avions de ce type sortiront de la chaîne d'Ambérieu entre 1939 et 1942.
 
La Libération

A partir de début septembre 1944, Ambérieu recevra les groupes de chasse 11/3 Dauphiné, 11/5 Lafayette, 111/3 Ardennes et 1/5 Champagne auxquels s'ajouteront des Formations de chasse américaines. Le génie de l'air américain, devant l'importance de l'activité de la guerre aérienne, construira une piste de 1850 mètres de longueur avec de nombreuses alvéoles pour le stockage des avions. Cette piste sera revêtue de plaques métalliques. L'activité est intense par de nombreuses missions contre l'ennemi sur l'Alsace et sur l'Allemagne. Le 4 novembre, le Général de Gaulle vient décorer le drapeau de la 4ème Escadre de chasse. Début janvier 1945, cette activité cesse à Ambérieu avec le départ de tous les groupes de chasse pour LUXEUIL.

Le Club Aéronautique du Bugey (CAB)

 
Regroupé avec l'aéroclub de Bourg-en-Bresse dès 1946, le CAB reprend son activité avec la naissance du " Groupement d'Aviation Légère Bresse-Bugey ". Une grosse activité est déployée avec plusieurs planeurs monoplaces, un G800 biplace école et deux avions STAMPE S.V.4C biplaces. Les planeurs sont tirés par un treuil FORD. Ce groupement fonctionne en école sous la direction du chef-pilote COLIN. De nombreux pilotes de planeurs et avions seront formés par ce groupement qui est la première ossature aéronautique dans le département de l'Ain. L'armée de l'air n'ayant pas à cette époque de section de vol à voile, le groupement a pu intégrer quelques militaires qui ont obtenu le brevet civil de vol à voile. Ce groupement Bresse-Bugey disparaîtra en 1959 lorsque l'aéro-club de Bourg installe sa propre école de pilotage sur le terrain Bourg- Pont d'Ain à la Trandière avant de rejoindre en 1978 le nouvel aérodrome Bourg-Ceyzériat.

Le C.A.B. continue alors son activité d'origine de manière autonome. En 1975, le club installera son "club-house"sur la commune de Château-Gaillard tout en poursuivant son activité sur le terrain d'Ambérieu. En 1994, le club ajoutera à son nom celui du célèbre écrivain-pilote Antoine de Saint Exupéry pour rappeler que celui-ci a pris son baptême de l'air à Bellièvre en juillet 1912 avec Gabriel SALVEZ. Désormais nous citerons à Ambérieu "Le Club Aéronautique du Bugey Antoine de Saint Exupéry". Rappelons qu'Antoine passait ses vacances dans la propriété de sa famille à SAINT MAURICE DE REMENS tout proche du terrain d'Ambérieu.
 
Et aujourd'hui, en 2020, l'histoire continue grâce aux membres du CAB ...
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